Sur les traces des femmes qui ont fait Nîmes !

Article publié le 8 mars 2021.

Comme chaque année, le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes ! Alors, à cette occasion, célébrons ensemble les femmes qui ont marqué l’histoire de Nîmes ! Vous avez sûrement vu leur nom au détour d’une rue ou d’un bâtiment mais connaissez-vous vraiment leur histoire ?
Qu’elles soient reines, princesses, artistes, ouvrières, commerçantes, nîmoises ou non nîmoises, elles ont toutes eu une place importante dans la vie de la cité des Antonins !
Allez, c’est parti ! Découvrez le portrait de femmes sans qui la ville de Nîmes ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui !

1. Reine et princesse : elles ont laissé une empreinte éternelle dans l’histoire de Nîmes !

Cléopâtre, reine d’Égypte qui a marqué l’histoire locale malgré elle

Tout le monde la connaît : elle est la femme la plus célèbre de l’Antiquité ! Mais alors, vous vous demandez donc peut-être quel est le rapport entre Cléopâtre et Nîmes ! Eh bien, nous lui devons notre fameux crocodile ! Allez, un peu d’histoire et remontons plus de 2000 ans en arrière, en septembre de l’an 31 av. J.-C. ! Nous sommes en pleine bataille navale, au large de la Grèce, à Actium. Cléopâtre s’allie avec son amant Marc-Antoine pour affronter Octave, celui qui deviendra le mémorable empereur Auguste. Grand vainqueur de cette bataille, Octave peut enfin instaurer sa domination sur l’ensemble de l’Empire. Et pour commémorer cette victoire, Nîmes, ou plus précisément Nemausus, décide de marquer cette date au fer rouge et fait frapper une pièce de monnaie : l’As de Nîmes. Au revers de cette pièce, nous retrouvons un crocodile enchaîné à une palme symbolisant donc la soumission de l’Égypte à Rome. Alors, on peut le dire : sans la défaite de Cléopâtre, notre très célèbre emblème nîmois n’existerait pas !

repas cleopatre as de nimes
“Le repas de Cléopâtre et Marc-Antoine" - Charles-Joseph Natoire - 1754 - Musée des Beaux-Arts de Nîmes - Pièce de monnaie "L'As de Nîmes"

Cléopâtre était en réalité grecque ! C’est Octave qui la surnommait «l'égyptienne» dans l’unique but de la dévaloriser puisque les romains considéraient les égyptiens comme de véritables barbares !

Dhuoda, la princesse nîmoise

Lycée, résidence, quartier ou rue, vous ne pouvez pas vous promener à Nîmes sans passer à côté de ce nom, ou plutôt de ce prénom ! Eh oui, Dhuoda est bel et bien un prénom ! D’origine germanique, il est principalement porté par les reines et princesses du IXe et Xe siècle. Et justement, c’est la princesse carolingienne Dhuoda qui nous intéresse ! Mariée en 824 à Bernard, duc de Septimanie, elle est originaire des environs de Nîmes. N’étant pas très fidèle et ayant soif de pouvoir, Bernard décide d’exiler sa femme bien trop encombrante à … Uzès ! Enceinte à ce moment-là, Dhuoda met donc au monde son second fils dans cette ville. Très rapidement, Bernard récupère l’enfant, laissant son épouse seule, à Uzès. Très inquiète pour l’avenir de ses deux fils, la princesse Dhuoda décide d’entreprendre la rédaction d’un manuel d’éducation pour son aîné Guillaume dans lequel elle lui donne des conseils religieux, moraux et politiques. La princesse entre donc dans l’histoire locale puisque son ouvrage est l’un des premiers livres de France à avoir été écrit par une femme et, qui plus est une femme d’origine nîmoise !

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Manuscrits de la bibliothèque Carré d'art de Nîmes - Manuel de Dhuoda - «Liber manualis Wilelmi»

2. Ces femmes artistes qui ont joué un rôle important dans l’histoire culturelle de Nîmes !

Bernadette Lafont, notre comédienne nîmoise préférée

Nous l’avons tous déjà vue au moins une fois à la télévision, au théâtre ou au cinéma ! Avec son physique voluptueux, sa voix grave, son charisme mais aussi sa simplicité, elle a marqué tous les esprits ! Nous parlons bien évidemment de l’enfant du pays : Bernadette Lafont ! Née à Nîmes, elle passe son enfance non loin de là, à Saint Geniès de Malgoirès jusqu’à ses 10 ans, âge auquel elle s’installera avec ses parents dans sa ville de naissance. Après avoir fait ses études au lycée de jeunes filles Feuchères, actuel collège Feuchères, elle fait la connaissance, dans les Arènes, de celui qui va devenir son mari : le comédien Gérard Blain. C’est donc à Nîmes qu’elle rencontre à la fois l’amour mais également le cinéma ! En accompagnant son mari à Paris, elle côtoie les plus grands réalisateurs de la Nouvelle Vague, dont un certain François Truffaut qui, sentant le potentiel de la jeune femme, lui propose son tout premier rôle pour le court métrage « Les Mistons » tourné à Nîmes ! Ce sera le début d’une très grande carrière pour Bernadette Lafont qui, avec plus de 100 films à son actif, restera l’une des actrices les plus prolifiques du cinéma français. Et c’est pour lui rendre hommage qu’en 2013, le théâtre de Nîmes fut rebaptisé en Théâtre Bernadette Lafont.

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Bernadette Lafont, Gérard Blain et les Mistons dans les Arènes de Nîmes - © Emile Casanova

Elizabeth de Portzamparc : on lui doit notre Musée de la Romanité

Vous avez peut-être suivi les différentes étapes de la construction du Musée de la Romanité : du concours international à son ouverture, en passant par sa sortie de terre, il a fallu pas moins de 7 années pour que le Musée de la Romanité prenne vie ! Mais connaissez-vous celle qui se cache derrière la conception de ce bâtiment contemporain ? Elle est architecte et urbaniste, il s’agit d’Elizabeth de Portzamparc ! Son projet est choisi en 2012 à la suite d’un concours d’architecture confrontant en phase finale deux autres architectes. Son but était clair : établir un dialogue architectural fort entre le musée de la Romanité et les Arènes de Nîmes ! Et c’est au travers d’un jeu d’opposition et de complémentarité qu’Elizabeth de Portzamparc réussit son pari : face aux fortifications romaines, la façade du musée composée de 7 000 lames de verre translucide forme un drapé lumineux conjuguant modernité et romanité. Mais la cerise sur le gâteau, c’est bien le toit panoramique que nous offre Elizabeth de Portzamparc d’où nous pouvons à la fois observer les Arènes de Nîmes mais aussi la Tour Magne !

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© Elizabeth de Portzamparc - Musée de la Romanité - Nîmes

3. Femmes anonymes nîmoises d’hier et d’aujourd’hui : ne les oublions pas !

Les lavandières, ces femmes qui s’affairaient au lavoir

Mettons à l’honneur un métier d’antan qui était uniquement réservé aux femmes : l’activité de lavandière ! C’était au lavoir que les femmes se réunissaient pour laver le linge à la main. Et à Nîmes l’eau étant omniprésente, de nombreux lavoirs se construisaient partout dans la ville ! Battre, frotter, rincer et essorer le linge : voilà les tâches pénibles et exténuantes qu’exerçaient les lavandières ! Eh oui, ce n’était pas un métier facile mais elles avaient un secret pour garder le moral ! Les lavandières bavardaient, chantaient, riaient et s’échangeaient tous les derniers potins pour que la journée passe plus vite ! Et pour rendre hommage à ces femmes anonymes de l’époque, la ville a demandé à une élève de l’école des Beaux-Arts de Nîmes de réaliser à l’intérieur de l’ancien lavoir du Puits Couchoux une grande fresque représentant les lavandières en pleine action !

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Fresque du Lavoir du Puits Couchoux réalisée par Dorothée Clauss

Pour les curieux, n’hésitez pas à visionner notre vidéo sur le lavoir du Puits Couchoux présente dans notre ancien article «Zoom sur les lieux insolites de Nîmes» !

Commerçantes, productrices et restauratrices, ces femmes qui rythment notre ville !

Elles sont là pour nous ! Que ce soit pour nous proposer des vêtements, des bijoux, divers produits de notre terroir ou encore de délicieux repas, elles nous accueillent tous les jours, ou presque, avec plaisir et passion ! Félicitons donc toutes ces commerçantes, productrices et restauratrices nîmoises qui œuvrent au quotidien pour nous régaler et pour nous offrir des expériences de shopping unique ! Elles osent, elles s’affirment et elles montrent tout l’étendue de leur talent ! Qu’on se le dise, elles ont su donner une touche féminine à notre ville ! Alors, à vous mesdames, nous vous souhaitons la plus magnifique des journées et nous vous disons tout simplement MERCI !

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