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Qui sont les femmes qui ont marqué l’histoire de Nîmes ?

Comme chaque année, le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes ! Alors, à cette occasion, célébrons ensemble les femmes qui ont marqué l’histoire de Nîmes ! Vous avez sûrement vu leur nom au détour d’une rue ou d’un bâtiment mais connaissez-vous vraiment leur histoire ?  

Qu’elles soient reines, princesses, artistes, ouvrières, commerçantes, nîmoises ou non nîmoises, elles ont toutes eu une place importante dans la vie de la cité des Antonins !  

Allez, c’est parti ! Découvrez le portrait de femmes sans qui, la ville de Nîmes ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui !

Reine et princesse : ces figures royales qui ont laissé leur empreinte à Nîmes !

Cléopâtre : la reine d’Égypte à l’origine de l’emblème de Nîmes ! 

 

Et si on vous disait que l’un des symboles les plus emblématiques de Nîmes trouve son origine dans l’histoire d’une reine mythique ? 

L’histoire commence en 31 av. J.-C., avec Cléopâtre, Marc-Antoine et Octave… 

Impossible de parler de l’Antiquité sans évoquer Cléopâtre, la légendaire reine d’Égypte !

Retour en 31 av. J.-C. : Cléopâtre et son allié Marc-Antoine affrontent Octave (futur empereur Auguste) lors de la célèbre bataille d’Actium. Résultat ? Une défaite écrasante ! L’Égypte passe sous domination romaine.

 

Et Nîmes dans tout ça ?

 

Pour commémorer cette victoire, la ville de Nemausus (Nîmes à l’époque) frappe une monnaie unique : l’As de Nîmes. Au revers de cette pièce figure un crocodile enchaîné à une palme : symbole de la soumission de l’Égypte à Rome.

Alors, on peut le dire, sans la défaite de Cléopâtre, notre emblème nîmois n’existerait peut-être pas !

 

Cléopâtre, bien que reine d’Égypte, n’était pas d’origine égyptienne, mais grecque, issue de la dynastie macédonienne des Ptolémées. Octave la surnommait « l’Égyptienne » pour la discréditer, exploitant le mépris des Romains envers les Égyptiens, qu’ils considéraient comme des barbares.

 

Dhuoda : une princesse nîmoise et pionnière de la littérature féminine 

 

Dhuoda, ça vous dit quelque chose ? Lycée, rue, quartier… ce nom est bien présent à Nîmes. Mais saviez-vous que Dhuoda est avant tout un prénom ? Porté par certaines reines et princesses du IXᵉ siècle, il appartient aussi à l’une des premières femmes de France à avoir écrit un livre. 

Princesse carolingienne, Dhuoda est mariée à Bernard, duc de Septimanie, un puissant seigneur du royaume franc. En 842, avide de pouvoir, il l’exile à Uzès alors qu’elle est enceinte de leur second enfant. Peu après la naissance, il récupère son fils et la laisse seule, isolée. 

Sa réponse ? L’écriture. Pour guider son fils aîné Guillaume, elle rédige un manuel d’éducation, le Liber Manualis, où elle transmet des conseils religieux, politiques et moraux. 

Dans un monde dominé par les hommes, Dhuoda accomplit un exploit : elle devient l’une des premières autrices de l’Histoire de France. Son intelligence et sa plume continuent encore d’inspirer !

Créatrices, artistes, visionnaires : ces femmes qui ont marqué la culture nîmoise !

Bernadette Lafont : l’enfant du pays devenue icône du cinéma 

 

Née à Nîmes en 1938, elle passe son enfance à Saint-Geniès-de-Malgoirès avant de revenir dans sa ville natale à l’adolescence. Après des études au lycée de jeunes filles Feuchères (aujourd’hui collège Feuchères), elle se découvre une passion pour le théâtre. Mais c’est dans un tout autre décor qu’elle va rencontrer l’amour et le cinéma : les Arènes de Nîmes, où elle croise la route du comédien Gérard Blain, son futur mari. 

En suivant son époux à Paris, elle plonge dans l’univers du cinéma et se lie aux réalisateurs de la Nouvelle Vague. C’est ainsi qu’en 1957, François Truffaut lui offre son premier rôle dans « Les Mistons », tourné à Nîmes. Son talent naturel et son charisme explosent à l’écran, lançant une carrière prolifique. Avec plus de 100 films, elle alterne entre cinéma d’auteur et comédies populaires, s’imposant comme une actrice libre et audacieuse. 

En 2013, Nîmes lui rend hommage en rebaptisant son théâtre principal « Théâtre Bernadette Lafont », un symbole fort pour cette femme qui a toujours su conjuguer passion, indépendance et modernité.

Elizabeth de Portzamparc : l’architecte visionnaire derrière le Musée de la Romanité 

 

Vous avez peut-être suivi les différentes étapes de la construction du Musée de la Romanité : du concours international à son ouverture, en passant par sa sortie de terre, il aura fallu sept ans pour que ce projet prenne vie 

Mais savez-vous qui se cache derrière la conception de ce bâtiment emblématique ? 

Architecte et urbaniste de renom, Elizabeth de Portzamparc est l’esprit visionnaire à l’origine de ce chef-d’œuvre moderne ! En 2012, son projet est retenu parmi plusieurs propositions lors d’un concours international. Son ambition ? Créer un dialogue architectural audacieux entre passé et présent. 

Face aux imposantes fortifications romaines, elle imagine une façade composée de 7 000 lames de verre translucide, évoquant un drapé de toge antique. Un jeu subtil entre transparence et légèreté qui contraste avec la robustesse des Arènes.

 

Mais la vraie pépite ? Le toit panoramique, offrant une vue imprenable sur les Arènes et la Tour Magne. Une manière subtile de rappeler que Nîmes est une ville où l’Histoire et l’innovation se rencontrent en parfaite harmonie.

 

Nîmoises d’hier et aujourd’hui : elles ont façonné l’histoire de la ville !

Les lavandières de Nîmes : femmes de l’ombre au travail acharné 

 

Frotter, battre, rincer, essorer… Autrefois, ce travail éreintant était réservé aux femmes : les lavandières. À une époque où la machine à laver n’existait pas, elles se réunissaient au lavoir pour nettoyer le linge à la main, accomplissant une tâche aussi essentielle qu’éprouvante. 

Et à Nîmes, ville d’eau, les lavoirs étaient partout ! De nombreux points d’eau furent aménagés pour permettre à ces femmes de s’affairer, armées de savon, de battoirs et de leur courage. Un métier exigeant, où l’on passait des heures les mains plongées dans l’eau froide, été comme hiver. 

Mais les lavandières avaient un secret pour garder le moral : elles bavardaient, chantaient, riaient et s’échangeaient les derniers potins pour faire passer la journée plus vite. Les lavoirs étaient bien plus que de simples bassins : ils étaient des lieux de vie, d’échanges et de solidarité féminine. 

Pour honorer ces travailleuses de l’ombre, la ville de Nîmes a demandé à une élève de l’École des Beaux-Arts de réaliser une fresque murale à l’intérieur de l’ancien lavoir du Puits Couchoux. Voilà une belle manière de redonner vie à ces scènes du quotidien et de rappeler le rôle essentiel joué par ces femmes dans la société d’autrefois !

 

Pour les curieux, n’hésitez pas à visionner notre vidéo sur le lavoir du Puits Couchoux présente dans notre ancien article « Zoom sur les lieux insolites de Nîmes » !

 

Femmes commerçantes, productrices et restauratrices : elles font vibrer la ville 

 

Dans les rues animées de Nîmes, elles sont partout : derrière un comptoir, dans une cuisine, dans un atelier… Ces femmes passionnées donnent du rythme, du goût et du caractère à notre quotidien. 

Qu’il s’agisse de mode, de bijoux, de produits du terroir ou de gastronomie, elles nous accueillent chaque jour avec le sourire, prêtes à partager leur savoir-faire et leur amour du métier. Artisanes, commerçantes, cheffes ou créatrices, elles font de Nîmes une ville où l’on aime flâner, découvrir et savourer. 

Elles osent, elles innovent, elles transmettent… et surtout, elles apportent une touche unique et vibrante à notre ville. Aujourd’hui, rendons hommage à ces femmes qui façonnent l’âme commerçante de Nîmes. 

À vous toutes, qui chaque jour donnez le meilleur de vous-mêmes, un immense MERCI !

 

Date : Vendredi 8 mars 2025

Tarif : 12,00 € (entrée au Musée des Beaux-Arts incluse)

Lieu : Départ Office de Tourisme de Nîmes

Les places sont limitées ! Réservez dès maintenant en ligne sur notre site internet ou directement à l’Office de Tourisme de Nîmes.

 

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